L’arête de l’Aiguille du Midi

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Si vous êtes déjà venu admirer ou mieux séjourner dans la vallée de Chamonix, vous êtes peut-être monté en téléphérique à l’Aiguille du Midi. Vous avez pensé à porter des vêtements chauds, de bonnes lunettes de soleil, vous avez attendu parfois longtemps car la demande est forte (surtout lorsque les groupes étrangers arrivent et passent juste avant vous…), vous avez fait un peu de relaxation avant de vous serrer dans la benne et enfin vous vous êtes presque senti mal en humant l’air raréfié à plus de 3800 mètres d’altitude.

Mais tout cela vaut définitivement la peine. Le choc est grand quand on se retrouve face au Mont Blanc, le plus haut sommet d’Europe. Vu de Chamonix, la chaine est superbe, entre glace et rochers. mais ici on touche presque le sommet, et on apprécie ces pentes soit lisses soit crevassées, on voit les refuges, on parvient même à se replonger dans les récits de notre jeunesse avec les drames du Malabar, de René Desmaison et de Vincendon. On voit les cordées qui progressent vers le Mont Blanc du Tacul, qui est souvent la première initiation à la Très haute montagne.

Et pour la fin, lorsque vous serez rassasié de ces paysages somptueux (sans oublier le panorama qui porte très loin…), vous devez aller à la sortie vers la Vallée Blanche… Si vous venez assez tôt le matin, vous verrez des alpinistes, des vrais, s’équiper et s’encorder pour passer l’arête (bien étroite à la fin de l’été..) entre deux pentes quasi verticales. Et vous verrez ces cordées, tantôt habituées, tantôt tétanisées, par ce court passage à la fois vertigineux et pentu, et vous entendrez peut être les cris des plus aguerris hurlant contre les novices qui « bloquent » le passage…..

Photographie prise vers l’Aiguille du Midi une de ces dix dernières années par René Degiovani. Sous licence Creative Commons.

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