Les cerfs volants de Santiago Sacatepequez

GUAcerfvolant1

La Toussaint est une grande fête pour les Guatémaltèques. C’est le Jour des Morts où on peut entrer en communication avec les défunts et  recevoir leurs messages. Les cimetières deviennent alors un lieu de rassemblement où toutes les familles viennent en toute sérénité, comme cela se fait dans d’autres endroits du monde..

Mais le cerf volant semble être le meilleur outil de communication avec l’au-delà. Le fil permet aux vivants « d’entendre » les messages des défunts et la toile constitue une sorte d’écran pour empêcher les mauvais esprits de redescendre. La fête qui a lieu sur le plateau qui domine le village de Santiago est donc essentielle pour les habitants qui viennent par milliers. Aucune tristesse, c’est une vraie fête qui mêle les croyances mayas des morts au plaisir humain de venir voir ce spectacle et de retrouver des amis ou de la famille.

Le  spectacle est stupéfiant pour nous, Occidentaux, pour qui les cerfs volants se limitent à ces petites choses qu’on essaie souvent en vain de faire voler sur une plage… Ici les plus gros des cerfs volants mesurent plusieurs mètres de diamètre! Ils sont réalisés avec des armatures de bois ou mieux de bambou et surtout ils sont décorés avec une toile de soie extrêmement travaillée en dessins et couleurs. Chaque équipe fait d’ailleurs passer un message sur la toile (en 2012, l’écologie était à la fête!) avant de tenter de faire voler ces drôles d’engins.

Première étape: présenter les cerfs volants (« debout » sur une armature) aux visiteurs et au jury du concours. Deuxième étape: poser l’engin à plat, armature en dessus. Troisième étape: tirer les cordes pour le positionner. Quatrième étape: espérer (au besoin en priant ou en criant) que le vent va faire s’élever le mastodonte. Cinquième étape (si le vent est venu…): applaudir et crier pendant que le cerf volant s’envole (mais pour les plus gros c’est bien rare…)

Mais dans tous les cas, la journée est belle pour chacun, réalisateur des engins, fans, amis se retrouvant, couple en devenir, vendeurs de bonnes choses, et même les touristes….

Photographie prise le 1er Novembre 2012 par René Degiovani. Sous licence Creative Commons.

POUR RECEVOIR RÉGULIÈREMENT DES PHOTOS,
ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER